En application de l'article 88 de la loi anti-fraude à la TVA, les détenteurs de système d'encaissement devront, à compter du 1er janvier 2018, utiliser des systèmes de caisse satisfaisant à des conditions d'inaltérabilité, de sécurisation, de conservation et d'archivage des données en vue du contrôle de l'administration fiscale. La conformité de ces systèmes à ces exigences devra être attestée par un certificat délivré par un organisme accrédité dans les conditions prévues à l'article L. 115-28 du code de la consommation ou par une attestation individuelle de l'éditeur. Micro Gestion répond à cette obligation par son certificat LNE-33017-3 (consultable ici).
Pour garantir une conformité sans failles, et au vu de la complexité du bulletin officiel des finances publiques (BOI-TVA-DECLA-30-10-30-20160803), la société Micro-Pointe a préféré intégrer un groupe de travail au sein du LNE, pour y élaborer un référentiel de certification des systèmes de caisse. L’intérêt de cette démarche était d’avoir des précisions techniques quant à la mise en application de la loi, pour les différents systèmes existants, logiciels de gestion, caisses, balances… et surtout de bénéficier à chaque étape d’une approbation par l’administration fiscale.
La certification SYSTEME DE CAISSE LNE-33017-3 obtenue par la société Micro-Pointe, est bien plus qu’un simple papier, elle nous engage à une qualité de fonctionnement sur l’ensemble de nos services, développement, maintenance, mise à jour, communication… de plus, elle garantit la conformité de nos logiciels Micro Gestion dans le temps, par la mise en place d’audit de contrôle régulier.
Le LNE est un établissement crée en 1901 et rattaché au Ministère de l’Industrie depuis 1978 (http://www.lne.fr/fr/certification/certification-systemes-caisse) Le LNE a tous les accords et légitimités auprès de la DGFIP pour créer et délivrer une certification en lien avec la loi de finances 2016.
La liberté d’utilisation, très appréciée, de Micro Gestion a été totalement conservée, les fonctions d’annulations et de corrections sont toujours autorisées, seul le marquage de ces opérations devient indélébile aux regards de l’administration.
Votre entreprise est-elle concernée ?
Sont concernés, tous les systèmes utilisés par les entreprises assujetties à la TVA qui permettent l’enregistrement des opérations d’encaissements avec des clients non assujettis à la TVA (particuliers), sont aussi concernés, les systèmes mixtes qui permettent l’encaissement, à la fois des clients professionnels et particuliers.
Pour plus de précisions, la Direction Générale des Finances Publiques (DGFiP) a publié une FAQ sur les logiciels à l’adresse suivante : https://www.economie.gouv.fr/files/files/directions_services/dgfip/controle_fiscal/actualites_reponses/logiciels_de_caisse.pdf
L’utilisation de suites bureautiques pour emmètre vos pièces justificatives d’encaissements ?
Un article du BOI-TVA-DECLA-30-10-30-20160803, pourrai bien rendre suspicieux l’utilisation de suites bureautiques pour emmètre vos pièces justificatives d’encaissements, puisque ces utilitaires ne permettent pas de respecter les conditions d'inaltérabilité, de sécurisation, de conservation et d'archivage des données requises par la loi, et qu’il serait donc préférable « de présenter sa comptabilité tenue sur papier »
Si l'assujetti ne présente aucun certificat ni attestation individuelle au motif qu'il ne détient pas de logiciel de comptabilité ou de gestion, ni de système de caisse (cas de l'assujetti qui dispose d'une caisse autonome sans fonction « enregistrement » – BOI-CF-COM-10-80 au XIII-A-1 § 180), il lui appartient de prouver par tous moyens qu'il n'enregistre pas les règlements de ses clients au moyen d'un tel logiciel ou système, par exemple en présentant un extrait de sa comptabilité tenue sur papier.
Les logiciels développés en interne ?
Pour les logiciels « maison », l’auto certification est illégale, il faudra les faire obligatoirement certifier par un organisme accrédité (LNE ou NF525).
Lorsque le logiciel ou système est développé par l'assujetti lui-même pour ses besoins propres, ce dernier ne pourra justifier que son logiciel ou système satisfait à l'obligation prévue au 3° bis du I de l'article 286 du CGI que par la production d'un certificat délivré par un organisme accrédité dans les conditions précisées au I-C-1 § 320 à 350.
L’attestation individuelle de l’éditeur
Les utilisateurs de systèmes d’encaissements auto-certifiés par l’éditeur devront vérifier personnellement la probité du certificat qui leur a été remis, dans le cas de fonctionnalités réglementaires manquantes, ils pourraient être considérés comme coresponsables par négligence et donc verbalisables. Pour être à l’abri de mauvaises surprises, voici quelques points de contrôles de fonctions obligatoires qui doivent être présents dans votre système :
*Les signatures numériques acceptées : SHA-2, SHA-3, Whirlpool, Blake
*Les signatures numériques non acceptables : CRC16, CRC32, SHA-1, MD5
Note importante : Le certificat que votre éditeur vous remet doit être accompagné de la documentation détaillée d’utilisation et d’accès à toutes les nouvelles dispositions obligatoires, cette documentation vous sera demandée en cas de contrôle par l’administration.